Municipalité
Histoire et attraits
Le mémorial aux familles pionnières de Verchères
L’œuvre Les bancs voiles est un doux et poétique rappel de notre passé de navigateur, car le fleuve était à l’époque la seule voie pour le transport en Nouvelle-France.
Les noms de nos fondateurs traversent le temps tel un héritage reçu pour nos enfants. Il suffit de s’y asseoir pour revivre une partie de notre histoire, en se laissant porter par l’eau et le vent sur les terres de nos ancêtres. On peut admirer les bancs voiles dans le parc des Pionniers.
Petite Histoire
Le 3 novembre 1672, Jean Talon, alors intendant de la Nouvelle-France signe une première concession de terres en faveur de François Jarret de Verchères, enseigne de la compagnie de Contrecoeur dans le régiment de Carignan « ……d’une demye lieue de front par une lieue de profondeur à prendre sur le fleuve St-Laurent… ». Cette première concession fut augmentée en 1673 à ce qui correspond aujourd’hui au cœur du village actuel, près du cours d’eau.
En janvier 1710, Marie-Perrot seigneuresse de Verchères concède « …à monsieur le Curé qui sera au dit Verchères, ses successeurs du dit lieu à l’avenir, une demie arpent de terre en superficie joignant le fort du côté du ruisseau pour y bâtir église et presbytère et pour y faire un petit jardin… ». Cette superficie de terre fut agrandie en septembre 1912 par le Curé Baillargé, face à l’église actuelle (1788) à même le site où le mémorial des voiles s’élève, non loin du moulin banal (circa 1734), près des lieux présumés du fort de Verchères brillamment défendu par Madeleine de Verchères en 1692, sur les berges du majestueux St-Laurent.
Nos familles pionnières
1670-1680
François Jarret de Verchères et Marie-Perrot
André Barsa dit Lafleur et Françoise Pilois
Mathieu Binet dit Lespérence et Marie-Anne Le Roy
Jean Plouf et Marie-Madeleine Guilleboeuf
François Chagnon dit Larose et Catherine Charron
Jean Charlot dit Desmoulins et Jeanne Mansion
Antoine Emery dit Coderre et Marie Devault
André Jarret de Beauregard et Marguerite Anthiaume
Pierre Joffrion et Marie Priault
Jean-Baptiste Lefevre dit Saint-Jean
Toussaint Lucas dit Lagarde et Marguerite Charpentier
René Oudin
François Rabellan
Adrien Ponce
Pierre Boisseau et Anne Foubert
Pierre Chicoine et MAdeleine Chrétien
1680-1690
Nicolas Pion dit Lafiontaine et Jeanne Amiot
Jean Abran
Jean Dedouhet-Delarivière-Lestang
Claude-Louis Lemaire et Marie-Charlotte Charron
Réalisation collective d’artisans de Verchères:
Félix Guyon, design création Les Ateliers Guyon
Pascal Richer, métal, assemblage, Les soudures Richer
Charles-Emile Goyette, boiserie, Chaloupes Verchères Inc.
Il y a eu jadis une industrie florissante répondant d’abord aux besoins locaux. La chaloupe verchère ne tarda pas à étendre sa renommée à travers la province et le pays. Ce sont nos « chaloupiers » qui lancèrent sur le marché la chaloupe à fond plat, à deux bouts pointus, qui remplaça le bac qui était difficile à manœuvrer. La « verchère » est une embarcation solide de longueur variable qui glisse facilement sur l’eau et fait le bonheur des pêcheurs et des chasseurs. Au début, les fabricants utilisaient surtout le pin blanc; mais peu à peu, on a opté pour le contreplaqué qui s’adapte tout aussi bien à ce genre de construction.
À l’époque, la clientèle se recrutait particulièrement dans les clubs de chasse et pêche. Avec les années, la verchère subit nombre de modifications. De la première chaloupe pointue à deux bouts et très longue, elle fait place à une embarcation beaucoup plus petite dont l’un des bouts, la poupe (arrière de l’embarcation) se transforme en bout carré pour permettre de placer un moteur hors-bord.
Cette chaloupe a acquis une réputation enviable au Canada et à l’étranger et c’est grâce à des artisans de chez nous. Pour en savoir un peu plus sur le sujet, vous pouvez consulter l’ouvrage « La verchère », publié en août 1999 par le comité de toponymie et d’histoire de Verchères en vente à la mairie.
La vie religieuse à Verchères débute en 1710 avec M. La Foye, curé de Contrecœur qui est le desservant missionnaire jusqu’en 1724. C’est à cette date que le premier curé résidant, M. Jean Bouffandeau s’installe à Verchères.
La seigneuresse de Verchères, dame Marie Perrot, prend l’initiative d’assurer la construction d’une église (chapelle) dès 1710. En juillet 1724, une assemblée de gens décide de la construction d’une église en remplacement de la chapelle. Mme de Verchères donne, encore une fois, un terrain pour réaliser ce projet. La construction se termine en avril 1730.
Cette église étant devenue trop petite, elle fut remplacée en 1787 par une autre plus vaste. Elle était dressée sur un plan en forme de croix latine. L’élévation de la façade était percée de trois portails et surmontée d’un clocher à double lanternon. En se basant sur les dimensions de l’église actuelle nous pouvons dire que les murs avaient environ de 52 pieds de façade et 130 pieds de profondeur. Le décor intérieur fut érigé laborieusement de 1800 à 1817 par Louis-Amable Quévillon.
Un incendie se déclara à l’église de Verchères le 1er novembre 1818. Les murs de celle-ci à peine affectés par l’incendie seront réutilisés lors de la restauration par Eustache Chagnon-Larose avec Pierre Beauchamps. Dès 1819, Quévillon et son atelier sont requis pour refaire le décor intérieur. En 1835, on procède à l’achat d’un chemin de croix peint et les jubés latéraux sont construits en 1857.
En 1894, l’extérieur de l’église subira aussi des transformations. Un nouveau clocher sera accolé à une nouvelle façade en pierre de taille et des petits clochetons aux angles droit et gauche seront ajoutés au toit. Les fenêtres latérales seront haussées de telle sorte qu’elles se prolongeront dans le toit. Plus tard, les murs en pierre des champs seront cimentés et finis en imitation de pierre rectangulaire.
Une dernière rénovation majeure a lieu en 1961. Suivant les plans de l’architecte Charbonneau, l’entrepreneur Léopold Pigeon voit au remplacement du plancher de bois par du terrazzo, l’installation de nouveaux bancs en chêne, la disparition des jubés et la modification du jubé de l’orgue.
En 2001, l’orgue subira une importante restauration.
Source : Comité de Toponymie et d’histoire de Verchères
Au nord, outre la présence du fleuve, un archipel composé de cinq îles fait partie du territoire de Verchères : Îles Marie, Dansereau, Beauregard, Aux Prunes et Desmarais.
Municipalité de Verchères est jumelée avec la commune de Saint-Savin, en Isère, près de Lyon en France. Ce jumelage s’est d’abord fait pour des raisons historiques, car cette commune est le lieu où a vécu François Jarret avant d’obtenir la concession de la seigneurie de Verchères.
Des liens récréatifs et amicaux se sont développés entre les deux communautés depuis 2003
2004 – Visite des Verchèrois à Saint-Savin
2005 – Visite des St-Savinois à Verchères
2010 – Visite des Verchèrois à Saint-Savin
2011 – Visite des St-Savinois à Verchères
2018-2019 – Célébration des 15 ans du Comité de jumelage Verchères/Saint-Savin. Les gens de Verchères ont visité Saint-Savin en juillet 2018 et les St-Savinois ont visité Verchères à l’été 2019.
(1678-1747)
Marie-Madeleine Jarret de Verchères, fille de Marie Perrot et du fondateur de Verchères le Sieur François Jarret, naquit à Verchères le 3 mars 1678. D’après le registre de Saint-Pierre de Sorel, le baptême de Madeleine de Verchères eut lieu le 17 avril 1678, célébré par M. Duplein, curé de Contrecœur. Madeleine avait pour parrain et marraine, Jean Bonnet dit la Chambre et Marie Mullois, femme du Sieur Pierre de Saint-Ours.
Au milieu des siens, Marie-Madeleine s’appelait « Madelon ». Elle avait été témoin de la bravoure de sa mère contre les Iroquois, en 1690. Deux ans plus tard, Madelon sut maintenir la tradition quand, le 27 octobre 1692, âgée de quatorze ans, elle accomplit l’acte héroïque qui l’a immortalisée. Elle a dû défendre pendant 8 jours le fort de Verchères devant l’attaque des Iroquois. Sur les instances de M. de Beauharnois, Gouverneur général de la Nouvelle-France, elle en a même écrit le récit.
C’est en 1706 que Marie-Madeleine Jarret de Verchères épouse Pierre Thomas Tarieu de la Naudière, sieur de la Pérade. Ce n’est pas sans chagrin que les habitants de Verchères virent partir pour Sainte-Anne-de-la-Pérade, celle qui était l’âme et la joie de leur petit village. Madelon changea de nom pour devenir Madame Pierre-Thomas Tarieu de la Naudière. Le couple eut 5 enfants:
- Marguerite Marie-Anne, née le 3 juillet 1707 – décède le 6 janvier 1776
- Charles-François-Xavier, né le 4 novembre 1710 – décède le 1er février 1776
- Louis-Joseph, né le 15 août 1714 – décède célibataire ?
- Marie-Madeleine, née le 19 novembre 1717 – décède le 20 novembre 1717
- Jean-Baptiste-Léon, né le 5 mai 1720 – décède le 10 juillet 1755
Madeleine de Verchères aura, au cours de sa vie, l’occasion de sauver la vie de son mari, à deux reprises, contre l’attaque des Iroquois.
Le 8 août 1747, le deuil entre dans le manoir de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Madeleine décède à l’âge de 69 ans. Près de 10 ans plus tard, M. de la Pérade décédera à l’âge de 80 ans, le 25 janvier 1757.
Source : Comité de Toponymie et d’histoire de Verchères
Son exploit de 1692 à Verchères méritait d’être immortalisé par un monument de bronze inauguré en 1913 et réalisé par le sculpteur Louis-Philippe Hébert. La statue mesure 20 pieds de haut et pèse 8600 livres. Le socle sur laquelle elle repose mesure 30 pieds de haut. Ce monument se trouve au parc des Pionniers en bordure du fleuve Saint-Laurent. En 2015, la statue fut descendue de son socle pour réparation.
Vidéo de 2015 lors de la descente de la statue pour réparation
Certainement la plus ancienne construction existante de Verchères, le vieux moulin banal* vit au cœur de ce village depuis plus de deux siècles et demi. Aucun document ne permet de dater avec exactitude la construction de ce moulin, mais divers indices prouvent qu’il fut érigé entre 1710 et 1737.
En effet lors d’une concession arrière-fief datant de 1710 faite par Marie Perrot, veuve de François Jarret de Verchères, premier seigneur du lieu, l’acte notarié précise que cet arrière-fief sera «…sujette aux moulins de lad(ite) Seigneurie lorsqu’il y en aura de construits…». Par contre dans l’acte d’Aveu et dénombrement de la seigneurie fait en 1737, on trouve la première mention officielle de l’existence de ce moulin: « … un moulin à vent faisant farine construit en pierre, moulange du pays… ».
Ce bâtiment aurait donc été construit à la demande de Jean-Baptiste Jarret deuxième seigneur de Verchères qui avait déjà fait construire un moulin à eau en 1731 tout près du manoir. Le marché de construction de ce dernier ne fait aucunement mention d’un autre moulin. Par ailleurs, deux marchés de construction nous apprennent qu’il y eut deux autres moulins à vent, tous deux construits en 1732, l’un sur le fief Bellevue à l’est de la seigneurie et l’autre sur le fief Saint-Blain, situé à l’extrémité ouest. Le seigneur Jarret n’ayant pas intérêt à être en retard sur ses voisins immédiats, on peut donc légitimement penser que le moulin à vent de Verchères dû être érigé à peu près à la même époque.
Ce moulin sera exploité pendant plus de 150 ans puisqu’une vente effectuée en 1886 nous indique qu’il est toujours en fonction. Cependant un document de 1909 nous apprend qu’il sert désormais comme « station de signaux » pour les bateaux, fonction qu’il conservera jusqu’en 1949, année où il fut acquis par la municipalité de Verchères qui en est toujours propriétaire.
Ce monument fut classé bien archéologique par le ministère des Affaires culturelles du Québec en 1983. Le vieux moulin a bénéficié de rénovations substantielles en 1991 afin qu’il retrouve son allure originale. Il sert aujourd’hui de galerie d’art pendant la saison estivale.
Un peu plus loin en aval, il y a un autre moulin à vent aussi classé bien archéologique depuis 1975. Celui-ci, propriété privée, fut érigé au début du XIXe siècle. Il est intéressant de constater que le Recensement du Canada pour l’année 1851 nous apprend que la municipalité de Verchères comptait alors 9 moulins dont 8 à vent et 1 à eau.
* Le qualificatif de banal est appliqué ici dans son acception historique c’est-à-dire que le seigneur était tenu de faire construire un moulin où les censitaires devaient faire moudre leurs grains moyennant redevance.
Source : Comité de Toponymie et d’histoire de Verchères
François Jarret, Seigneur de Verchères (1632-1700)
François Jarret naquit en 1632 dans la paroisse de Saint-Chef, archevêché de Vienne en Dauphiné, fils de Jean Jarret et de Clauda de Pécoudy. Il arrive à Québec avec le régiment de Carignan-Salières en 1665. François-Xavier est enseigne dans la compagnie de M. Antoine Pécoudy de Contrecoeur, son oncle. Lorsque le régiment de Carignan, après des périodes guerroyantes fut rappelé en France en 1669, l’intendant Jean Talon offrit des terres à ceux qui voulaient demeurer en Canada et s’y établir. Quatre cents officiers et soldats acceptèrent cette offre : les officiers reçurent du roi des concessions de terre en seigneuries.
Monsieur de Verchères s’était marié à l’Île d’Orléans, le 7 septembre 1669 avec Marie Perrot, fille d’un des principaux cultivateurs de l’île. Le couple se mit vite à l’ouvrage sur leur seigneurie de Verchères avec les quelques censitaires qu’il avait déjà recrutés. Le manoir qu’ils élevèrent ressemblait sans doute à tous ceux de l’époque. Une palissade de 15 pieds de haut formait un carré d’environ un arpent de côté, qui protégeait la maison du Seigneur, les granges, les écuries et le dépôt de munitions. Le côté qui regardait le fleuve avait une porte au milieu ; les trois autres faces étaient protégées par un fossé de 10 pieds de largeur, où l’on avait canalisé les eaux de la rivière Jarret. Ce fort était assez vaste pour loger au besoin la population et les bestiaux. Il était muni d’un canon et de quelques fusils.
François Jarret était déjà établi à Verchères en 1670, année où il fit la demande d’une seigneurie. Le 28 octobre 1672, le roi lui accordait : « une demye lieue de terre de front sur une lieue de profondeur, à prendre sur le fleuve Saint-Laurent, depuis la concession du Sieur de Grandmaison en descendant vers les terres non concédées jusqu’à celle du Sieur de Vitrez … »
Monsieur de Verchères avait prouvé son courage et son ardeur à poursuivre le développement de sa seigneurie, et quelques années plus tard il reçut une nouvelle concession, en arrière de la première, ce qui étendait son domaine des rives du Saint-Laurent jusqu’à celles du Richelieu. Toutefois les Iroquois qui remontaient du lac Champlain par le Richelieu pour venir attaquer la colonie, touchaient chaque fois à Verchères. Les habitants, éloignés des places fortes de Chambly, Sorel et Montréal, étaient sans cesse sur le qui-vive. Quand le laboureur s’en allait aux champs, avec ses outils, le mousquet sur l’épaule, il fallait des guetteurs pour jeter l’alarme en cas de danger. En cas de surprise, plusieurs étaient tués ou faits prisonniers.
Malgré la menace continuelle, sur la seigneurie de Verchères il y avait déjà plus de cent arpents en culture et 12 familles établies au moment du recensement officiel de 1681, dont :
- François Jarret et Marie Perrot et 5 enfants
- André Jarret et Marie Anthiaume et 2 enfants
- Toussaint Lucas et Marguerite Charpentier (sans enfants)
- Mathieu Binet et Anne Leroy et 3 enfants
- Adrien Ponce (sans femme ni enfants)
- Jean Plouf et Madeleine Quilleboeuf et 2 enfants
- Pierre Joffrion et Marie Briot et 6 enfants
- André Balsac et Françoise Loussy et 5 enfants
- François Chagnon et Catherine Charron (sans enfants)
- Jean Charlo et Jeanne Mansion et 5 enfants
- Pierre Boisseau et Anne Hébert (Foubert) et 5 enfants
- Pierre Chicoine et Madeleine Chrestien et 5 enfants
En 1690, une attaque fut repoussée par l’intrépide dame de Verchères, Marie Perrot. Assaillie dans le fort en l’absence de son époux, elle se défendit pendant deux jours, avec une bravoure et une présence d’esprit qui aurait fait honneur à un vieux guerrier.
En 1694, M. de Verchères fut nommé lieutenant. Il mourut le 26 février 1700.
La paix s’installe en 1701entre les Français et les Iroquois. Les colons peuvent s’établir plus nombreux et peuvent vivre et cultiver à l’aise. La population de Verchères augmente.
Source : Comité de Toponymie et d’histoire de Verchères
Ludger Duvernay, (1799-1852)
Très talentueux en matière d’écriture il fut aussi un ardent défenseur du patriotisme français. À partir de 1817, il fonde plusieurs journaux. Il acquiert le journal La Minerve en 1827. Ce dernier sera le plus éloquent. Il joindra un peu plus tard M. Louis-Joseph Papineau, illustre patriote et devient l’un des chefs du parti populaire. En 1834, il conçoit l’idée d’une fête groupant les Canadiens français. Vers 1837, des troubles sociaux éclatent et il doit s’exiler aux États-Unis. De retour au pays en 1842, il rétablit La Minerve et réorganise la Société Saint-Jean Baptiste. La fête des Canadiens français prend de l’ampleur au-delà des espérances de Duvernay et devient la Fête de la St-Jean, notre Fête nationale.
Nous pouvons admirer son mémorial dans le parc Jean-Marie-Moreau se trouvant en face de la mairie de Verchères.
Calixa Lavallée, (1842-1891)
Ayant fait des études musicales à Montréal, à Québec et à Paris, il était instrumentiste et compositeur. Au début de 1864, il s’installe à Montréal comme professeur de musique. Après de multiples voyages entre les États-Unis et le Canada, en 1880 on lui demande de mettre en musique le poème d’Adolphe Routhier qui servira d’hymne national. Le « Ô Canada » fut exécuté pour la première fois le 24 juin 1880. Calixa Lavallée composera plusieurs autres musiques.
Joseph Coulon de Villiers, Sieur de Jumonville (1718-1754) et Louis Coulon de Villiers (1710-1757)
Tous les deux, neveux de Madeleine de Verchères. Joseph Coulon de Villiers fut mandaté en 1754, comme officier de la garnison du fort DuQuesne à Pittsburgh (occupé alors par les Français), pour y assurer le retrait des Anglais. Le 28 mai de la même année, sur les rives de l’Ohio, alors que le Sieur De Jumonville faisait la lecture d’une sommation au colonel Georges Washington, il fut atteint d’une balle à la tête et en mourut. Un mois après la mort de son frère, Louis Coulon de Villiers et ses hommes ont vaincu au fort Necessity, les Anglais ayant toujours à leur tête Georges Washington. Suite à cette victoire, Louis Coulon de Villiers fut nommé Premier Chevalier de Saint-Louis en 1757.
Bernard-Landry, (1937-2018)
Bernard Landry était un avocat, professeur et homme politique québécois, né le 9 mars 1937 à Saint-Jacques et mort le 6 novembre 2018 à Verchères où il a vécu les 30 dernières années de sa vie.
Il adhère au Parti québécois dès sa fondation et n’abandonnera jamais sa famille politique. Député et ministre de 1976 à 1985, puis de nouveau à partir de 1994, Bernard Landry devient le 2 mars 2001 chef du Parti québécois et le 28e premier ministre du Québec. Défait lors des élections de 2003, il démissionne de ses fonctions de chef du parti, de chef de l’opposition officielle et de député deux ans plus tard, en 2005.
Bernard Landry aura marqué le Québec pendant plus de cinquante ans. Il laissera en héritage à ses concitoyens une économie moderne adaptée au XXIe siècle, des programmes sociaux novateurs et un traité devenu exemplaire dans le domaine de la reconnaissance des Premières Nations, la Paix des Braves. Il quitte la direction du Parti québécois en 2005 pour reprendre ce qu’il considérait comme la plus noble des fonctions, l’enseignement.
Prix et médailles
- Médaille René-Lévesque (16 mai 2019, à titre posthume)
- Médaille de l’Université du Québec à Montréal (2014)
- Prix Pierre-Bourgault (2008)
- Patriote de l’année de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (2006)
- Prix Louis-Joseph-Papineau (2005)
Le 24 juin 2022, on inaugure la Place Bernard-Landry à Verchères où on peut admirer un buste à son effigie.
C’est avec la volonté d’offrir une deuxième vie à des frênes attaqués par l’agrile que la Municipalité de Verchères a fait appel au Conseil de la sculpture du Québec pour mettre sur pied un projet d’artiste en résidence à Verchères en 2019. Monsieur Gilles Lauzé, sculpteur natif de Longueuil, fut à Verchères pour créer deux sculptures ayant pour thème Hommage au Saint-Laurent. « Le fleuve, c’est une route maritime, un lieu pour le sport et le tourisme. Mais c’est surtout une source de vie pour nous et une multitude de formes animales, marines, terrestres et ailées. Vivre et grandir près du fleuve m’a permis de comprendre toute l’importance de la place qu’il occupe dans le développement des villes et des communautés riveraines » – Gilles Lauzé, artiste sculpteur
La Municipalité de Verchères est heureuse d’offrir un second souffle à ces arbres qui ont été témoin de différentes époques de notre communauté.
Laurent du Fleuve, oeuvre de Gilles Lauzé et nom trouvé par Matilde Boisseau, 1e année se situant en façade de la mairie.
Le pêcheur et l’envolée, oeuvre de Gilles Lauzé et nom trouvé par Savanah Bergevin-Trudel, maternelle se situant à l’ouest de la mairie.
En regardant les rues du Vieux Village, on constate que leur aménagement est différent des autres rues de la Municipalité. Le concept d’aménagement du secteur Vieux village a été élaboré lors de la mise en place du Programme particulier d’urbanisme en 2011.
C’est avec la volonté de créer des « rues partagées » permettant la cohabitation (véhicule, piéton, vélo, etc.) que ce plan d’aménagement fut créé. Lors de notre planification de travaux, il fut important de conserver et de respecter les aspects intimistes et conviviaux du Vieux Village, tout en s’inspirant des villages de la vieille France des années 1600-1700 (fondation de Verchères en 1672). La création d’avancées d’espaces verts qui intégreront les poteaux contribuera à la conservation du caractère champêtre verchèrois.